Deuils en famille ; orphelins d'un parent...

« Un orphelin doit rester ce qu’il est, c’est-à-dire un enfant ordinaire avec un destin particulier. »
Bernard Martino, réalisateur et écrivain.

  Lorsque la mort entre dans une famille… un univers psychique et matériel s’effondre, plus ou moins gravement. La mort d’un enfant, celle d’un conjoint ont des effets parfois dramatiques auxquels notre société propose des réponses, souvent insuffisantes. Lorsqu’un parent meurt, nous savons beaucoup moins évaluer les conséquences. Pourtant, notre société et la culture même sont traversées de références aux orphelins.

  Orphelin, un mot étrange, chargé de honte, qui gèle notre pensée sur des images misérabiliste ou d’enfants abandonnés dans les orphelinats de Roumanie.

  Orphelin : tout enfant dont un ou les deux parents sont morts avant ses 25 ans. Ils seraient environ 610.000 en France.

  Orphelin : par nature des êtres ambigus, chevauchant toutes les frontières, celles de la souffrance et du chagrin ; de la pauvreté ; de la dépendance ; de la liberté et de la résilience. Essence de superhéros ou graine de délinquant, dépendant et affranchi, ouvert sur des possibles… Et malgré tout, encore  « invisibles orphelins» !

  Notre congrès vous propose, face à la mort et aux deuils, un regard centré sur l’humain, enrichi de la réalité des pratiques contemporaines mises en œuvre en de nombreuses institutions et associations.

  Comment mieux soutenir ces familles frappées par la mort d’un parent, redonner aux enfants et aux conjoints survivants des chances équitables d’accéder à un destin digne et créatif ?

  Comment favoriser le processus de résilience, mobiliser les forces insoupçonnées afin que l’effondrement et la désespérance épargnent ces enfants.

  Comment rendre chacun visible sur la scène du droit et du social ?